Matondo pour ce mois de la femme, vous présente Andreia Levy, Franco/Capverdienne, elle a su s’imposer dans ses choix dès son enfance. Après avoir été orientée vers des études en BEP secrétariat par des conseillers en orientation, elle a su réagir et prendre une orientation scolaire qui la mène vers ce dont elle rêvait de devenir : Avocate.
Femme dynamique et pleine d’énergie et de force, Andreia ne vous laissera pas indifférente. Après un Master 1 en Droit des affaires à Nanterre et un Master 2 en Droit et fiscalité du Tourisme à la Sorbonne, elle pense à passer le concours du barreau afin de devenir Avocate. Étant déjà dans la vie active tout en préparant ses cours, elle a dû faire un choix : celui de continuer ses différentes activités entrepreneurial et associatives, ou celui d’aller préparer l’examen d’entrée au CRFPA afin de devenir avocate en Droit des affaires et travailler par la suite dans un cabinet anglo-saxon et ne pas avoir une minute à elle. Ne se voyant pas repartir sur les bancs de l’école pour une durée de 18 mois sans compter la préparation très difficile et devoir arrêter toutes ses activités par la force des choses, son choix fut celui de continuer ses activités. En effet, étant titulaire de son Master en Droit des affaires elle était déjà juriste.
Découvrons le portrait d’Andreia Levy Après avoir pesé le pour et le contre sur le fait de savoir si elle voulait vraiment le CAPA (Certificat d’aptitude à la profession d’avocat), elle n’était pas prête à abandonner toutes ses activités. Elle a donc décidé de se lancer à plein temps dans son activité entrepreneuriale.
Là voilà lancée, Andreia nous dit : » je me lance dans l’entreprenariat, en créant ma structure d’auto-entrepreneur, je travaille dans les affaires en général et tous types de business qui me plaisait, car je veux être libre de faire ce que je veux et voyager parce que j’aime beaucoup les voyages et pouvoir faire des aller retour en Afrique notamment ». Aujourd’hui j’ai mon cabinet de gestion de patrimoine et de conseil en investissement immobilier. J’y suis arrivée par un concours de circonstance, mais c’était en réalité la continuité de ce que je faisais à titre privé en incitant mon entourage à investir dans l’immobilier après avoir fait un investissement locatif moi même. La reconversion professionnelle s’est donc faite naturellement. Après avoir collaboré pendant 1 an dans un cabinet de gestion de patrimoine, elle a ouvert son propre cabinet en obtenant sa carte T qui lui permet d’effectuer des transactions immobilières.
Mon plus grand défi est de tout gérer toute seule et d’être sur beaucoup de fronts à la fois. Mais je suis une personne qui aime travailler et qui se donne des défis au quotidien. Si je dois parler de difficulté, c’est que le travail que je fourni est intuitu personae, que seul moi peut le faire dans un premier temps. En effet pour déléguer, cela me prendrait plus de temps d’expliquer à une personne que de le faire moi même, donc j’avance ainsi pour le moment. C’est temporaire. Une fois que je serai plus organisée pour me dégager du temps, je pourrai prendre une équipe et former les jeunes et ainsi avoir plus de temps pour mes autres activités, notamment associatives. J’ai un projet avec des camarades qui me tient à cœur. Nous finalisons une plateforme de solidarité pour les entrepreneurs de la diversité Afro descendante avec notre association qui s’appelle Iniko. Et dans un futur nous souhaitons lancer une sorte de fond d’investissement afin d’investir dans des projets innovateurs.
Sur le rapport homme femme dans le milieu professionnel, dans mon domaine d’activité, il n’y a pas de différence à être une femme ou un homme. C’est surtout une question de travail personnel à fournir et un réseau à avoir pour avancer en étant déterminée. Je ne regarde pas si je suis une Femme ou pas, je travaille et c’est tout, j’avance et je fais ce que je dois faire. Mon conseil c’est de savoir prendre des risques, de sortir de sa zone de confort et ne pas avoir peur des échecs.
En effet les risques sont gagnants car dans tous les cas, soit on réussit notre entreprise soit on gagne de l’expérience. Ça vaut le coup d’essayer tout en étant prudente et préparée. Rien de mieux que de vivre en faisant ce qui nous plaît et de ne pas avoir l’impression de travailler. Qui se donne les moyens, peut y arriver, alors go les filles, lancez vous.
Interview de Fadelle Miantama